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Jason & Saige

« brother and sister together as friends ready to face whatever life sends. »

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Ses humeurs se voulaient de plus en plus instable, un rien l'irritait et la mettait en colère, tout comme un rien pouvait la faire passer pour la femme la plus heureuse du monde -ou tout du moins seulement en apparence. Aujourd'hui la jeune femme s'était comme à son habitude réveillée aux aurores, son mari Aidan s'en était déjà aller travaillé ce qui par ailleurs n'était pas plus mal, car l'avoir dans les pattes une matinée de repos ne sentait jamais bon, et c'était le meilleur moyen de la faire péter un câble. Ces deux-là étaient comme deux gamins, constamment en train de se jeter des piques, leurs voisins aussi loin pouvait-il être devait certainement en avoir marre de les entendre. Sa nuit s'était voulu paisible, et aucune nausée à l'horizon, par ailleurs depuis qu'elle était entrée dans son quatrième mois, celles-ci s'étaient quelque peu amenuisé.

Un début de journée comme elle les aimait, elle s'était dirigés dans la salle de bain prenant ainsi sa douche, et s'était par la suite vêtue sans réellement se prendre la tête, ayant prévue de rester tranquillement sur son canapé, en buvant tranquillement son café devant bob l'éponge. C'est sûr qu'à vingt cinq ans regarder bob l'éponge pouvait s’avérait être étrange et très enfantin, hors il s'agissait de son dessin-animé préféré et cela depuis son plus jeune âge. Après s'être préparée, elle s'était rendue dans la cuisine certainement l'endroit où elle se rendait le plus depuis qu'elle était enceinte. Mais une envie soudaine de donuts lui prit, tout ça à cause de l'emballage qu'Aidan avait laissé derrière lui sur la table sans avoir pris la peine de le jeter. Qu'est-ce qu'elle pouvait le haïr par moment. Elle soupira, et se mit à réfléchir quelques instant, car dans le fond elle avait la flemme de sortir, puis un jour de repos comme celui-ci était bien mérité. Il était encore très tôt et le cyber cafe n'était certainement pas encore ouvert ou tout du moins ne servaient pas encore. Elle en profita donc pour faire un peu de rangement en attendant.

Dix heures passés la jeune femme sortit de chez elle prenant avec elle ses affaires de travail, elle était certes en repos, mais elle préférait s'avancer pour l'article qu'elle devait rédiger et rendre dans deux jours. Elle arriva au cyber cafe après une dizaine de minutes de marche, il fallait bien compenser un minimum ses heures de footing qu'elle n'avait plus la possibilité de faire. Elle appréciait cette endroit, il est vrai qu'il était souvent bondé de monde, mais c'était un endroit plutôt sympathique et bien que quelque peu bruyant, c'est ici, qu'elle appréciait de temps à autre rédiger ses articles. Elle commanda trois donuts et un cappuccino, trois était le minimum, puis au pire elle les rapporterait avec elle. La serveuse lui apporta sa commande, tandis que Saige venait de poser son ordinateur portable sur la table, elle lui adressa un petit sourire en guise de remerciement que la serveuse lui rendait en retour. Avant de commencer à rédiger quoi que ce soit, cette dernière croqua dans son donuts, en l'espace d'un instant elle pensa atteindre le septième ciel, une merveille gustativement parlant, de quoi requinquer la belle à bloque.

**Jason Simmons**

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Saige & Jason

« Saige réveille toi, on doit partir, prend quelque affaires avec toi.»Ma sœur se lève malgré l'heure tardive. Il est presque une heure du matin, mais je ne peux pas rester une seconde de plus ici, pas avec l'autre qui gît dans son bureau. On traverse l'orphelinat sans encombre. Il fait noir, mais je connais chaque recoin comme ma poche. Ma sœur me suit sans faire d'histoires, elle doit penser que c'est un jeu, mais lorsque qu'on arrive devant la grille de l'orphelinat, elle s'arrête. Elle ne veut pas venir avec moi. « Saige, je ne peux pas rester ici, s'il te plaît vient avec moi. » Mais elle a peur, elle ne veut pas venir avec moi, alors je pars en courant, et je l'entends crier « JASOOOOOOOOOOOOOOOOON »

Je me suis réveillé en sueur. Encore le même rêve, je crois que c'est un cauchemar qui ne disparaitras jamais. Il ne passe pas un jour, sans que je pense à Saige. Ce jour-là, je n'avais que 16 ans. J'ai fait un choix, un choix que je regretterais toute ma vie. Je me suis levé et je suis allé voir si Aurore dormait. Nous étions en vacances donc pas d'école pour elle. Sa chambre était vide, mais j'ai entendu la télé dans le salon. J'ai traversé l'appartement, et j'ai vu ma petite fille. La voir, m'a permis d'oublier ce mauvais rêve. Il faudrait qu'un jour, je lui parle de sa tante. Je savais que Saige était quelque part, j'avais tant de fois essayé de la retrouver, mais en vain. J'avais besoin de sortir alors j'ai déposé Aurore chez les voisins, ils avaient des jumeaux du même age et tous les trois s'entendaient à merveille.

J'ai décidé d'aller faire un petit tour au cyber café, j'aimais beaucoup y aller, la nourriture était un délice, et je m'entendais à merveille avec la jolie serveuse. Je suis arrivé et j'ai fait un tour de la salle avec mes yeux. Je suis resté quelques minutes sur une jeune femme qui me tournait le dos. Elle avait de longs cheveux blonds, d'un même blond que ceux de ma sœur. Oh, il fallait que j'arrête à chaque fois que je voyais une femme blonde, je m'imaginais que cela pouvait être Saige. Je suis allé prendre un café et deux donuts. Quand je me suis retourné, j'ai vu la jeune femme blonde de profil. Oh mon dieu, c'était elle. Non, c'est impossible. Saige ne pouvait pas être là dans ce cyber café, c'était impossible. Mais je l'avais cherché tellement de fois que je devais être sûr que ce n'était pas elle. Mais plus, je me rapprochais de la table, plus j'avais le sentiment que c'était elle. En arrivant, à sa hauteur, j'ai su ; mon cœur le savait.

« Saige, c'est vraiment toi ! »

Elle a tourné la tête et avant même qu'elle est pue me reconnaitre ou faire quoi que ce soit, je l'ai prise dans mes bras.

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Dernière édition par Jason Simmons le Sam 27 Déc - 12:43, édité 1 fois

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Jason & Saige

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Elle se tenait là au cyber cafe assise à une table tranquillement à savourer le donuts qu'elle tenait en main avant de commencer à attaquer la rédaction de son article. Elle posa son donuts sur le coté de la table s'empara de la petite serviette en papier qui se trouvait sur le plateau et s'essuya les mains histoire de ne pas mettre du sucre partout sur son ordinateur portable qu'elle finit par ouvrir par la suite. Elle but une petite gorgée de son cappucino, alluma son ordinateur portable et après avoir ouvert l'éditeur de texte, elle commença à rédiger son article tranquillement, mais surement. Elle jeta un petit coup d’œil sur le donuts qu'elle avait quelques minutes avant entamée, elle ne put résister une seconde de plus et croqua à nouveau dedans. Étrangement la jeune femme s'était senti espionnée, et c'est une chose qu'elle n'appréciait guère. Une personne semblait s'avancer, elle espérait du plus profond de son cœur qu'il ne s'agissait pas d'un mâle en rut, oui, depuis qu'elle était enceinte, elle avait clairement du mal à supporter ces hommes qui s'autorisaient à la draguer sans son consentement, et le pire dans tout ça c'est qu'il ne savaient clairement pas s'y prendre, de quoi la mettre d'autant plus en colère. Alors qu'elle s'apprêtait à se retourner vers ce dernier pour lui faire comprendre que son comportement commençait réellement à l'agacer, elle se fit surprendre lorsqu'il l'appela par son prénom et tourna immédiatement la tête vers ce dernier « Saige, c'est vraiment toi ! ». Elle manqua d'avaler de travers lorsqu'elle aperçu son visage, et d'autant plus lorsqu'il l'a pris soudainement dans ses bras.

Non, non, non, ce n'était pas vrai, ses hormones lui jouait des tours, devenait-elle folle ? Avait-elle réellement si peu dormi cette nuit ? Impossible, non elle n'y croyait pas, un rêve, un cauchemars, une mascarade, vidéo gag ? Saige n'en croyait pas ses yeux, c'était beaucoup trop gros pour elle, une explosion d'émotion en même temps et pas des moindres. Son frère... son frère, Jason s'était trouvé face à elle et l'avait enlacée, (oh my gaaaatch, terrible erreur). Elle ne sut quoi dire, ni comment réagir sur le moment, dans le fond une seule envie : pleurer toutes les larmes de son corps, beaucoup trop d'émotions en même temps pour elle, beaucoup, beaucoup trop. Elle n'avait pas bougée dans un premier temps, bien qu’extrêmement surprise, elle aurait pu le serrer à son tour très fort dans ses bras, comme elle l'avait tant souhaitée auparavant, mais tous ce qu'elle avait dans le coeur, toutes la misère qu'elle avait vécue, toute cette haine qui la consumait de l'intérieur depuis ces longues années. Elle le revoyait s'en aller sans elle, oh si seulement il avait su à quel point il était important pour elle, il ne lui aurait certainement jamais tourné le dos. « Non... » Quelques secondes après qu'il l'ait étreinte cette dernière s'était retirée de son emprise le bousculant presque, ayant par la même occasion reculé la chaise ou elle était assise pour garder une certaine distance après s'être relevée et tendit son bras dans sa direction pour qu'il ne l'approche pas. « Oh, non... tu n'as certainement pas le droit de faire ça, pas après tout ce temps... Certainement pas maintenant... » La jeune femme n'en revenait toujours pas, ce n'était pas réel, jamais ô grand jamais elle n'avait pensé un jour se retrouver face à lui, il n'était plus qu'un souvenir, un souvenir lointain et fort douloureux. Son sang s'était soudainement mis à bouillonnait à l'intérieur, son cœur s'était limite arrêter l'espace de quelques secondes. Non, il n'avait pas le droit de faire ça. « J'y crois pas... ne me dis pas que tu t'attendais... » Elle passa sa main dans ses cheveux pour finalement laisser échapper un petit rire cynique. « ...Que tu t'attendais à ce que je sois ravie de te voir. » Elle se mit à rire de plus belle, un rire insolent, oh s'il savait, si seulement il savait. Elle se contenta de garder son calme, serrant fortement les poings une façon pour elle de se contenir un temps soit peu.

**Jason Simmons**

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Saige & Jason

J'avais l'impression d'être dans un rêve. Comment, je pouvais tenir ma petite sœur dans mes bras ? J'avais tant de fois imaginées cette scène. Dans mes rêves, j'avais imaginé tenir ma petite sœur, la petite fille de 8 ans qui avait peur, car papa tapait sur maman. J'avais imaginé qu'elle allait me sauter dans les bras, car elle aussi avait attendu ce moment toute sa vie. Mais j'avais aussi tellement rêvé de cette scène, que je m'étais aussi imaginé le pire : qu'elle me repousse ou pire qu'elle me saute dessus pour me saigner à mort. Mais, il y a une seule chose que je n'avais pas imaginé mes sentiments et les siens. Je pensais qu'elle m'aimait autant que je l'aimais et que malgré les années, elle avait continué à m'aimer. Mais, en la serrant, dans mes bras, j'avais l'impression que quelque chose n'allait pas. Mais quoi ?

D'un seul coup, elle m'a repoussé. Et j'ai vu ses yeux. Elle était à la fois triste, joyeuse et en colère. C'était ça ? Elle était en colère, bien entendu, elle était en rogne contre moi. J'étais parti et à l'époque je ne lui avais pas dit pourquoi nous devions nous en aller. Mais comme, j'aurais pu expliquer à une petite fille de 14 ans, que son frère avait failli se faire violer par le directeur, et ce dernier était assommé dans son bureau. Non jamais, je n'aurais pu lui dire. À cet instant, j'ai compris pourquoi, elle était en colère, elle avait cru toutes ses années, que j'étais parti parce que je ne l'aimais pas.

« Oh, non... tu n'as certainement pas le droit de faire ça, pas après tout ce temps... Certainement pas maintenant... J'y crois pas... ne me dis pas que tu t'attendais... ...Que tu t'attendais à ce que je sois ravie de te voir. »

J'avais envie de lui répondre que je m'étais attendu à tout sauf à la haine que je lisais dans ses yeux. Elle me détestait, ma sœur, celle que j'avais protégeait me haïssait. La nausée était montée en moi, je sentais un goût acide au fond de ma gorge. Comment la fille, que j'avais protégé tant de fois des coups de mon père, pouvait être autant en colère contre moi. Puis la vision a commencé à se brouiller et la salle du cyber café a commencé à bouger. La tristesse m'avait envie d'un seul coup, et cela m'avait déconnecté de la réalité. Mais Saige ne devait pas me voir faible. Je me suis ressaisi, mais mes jambes refusés de me tenir debout, alors j'ai préféré m'asseoir sur la chaise en face d'elle. Après avoir inspiré un bon coup, je l'ai enfin regardé à nouveau.

« Je ne sais pas à quoi, je m'étais attendu... À tout et à rien en même temps... » Ma voix avait un ton beaucoup plus triste et cassé que je ne l'aurais voulu. J'avais été tant d'années dans un mensonge total. Je m'étais imaginé que ma sœur, n'avait jamais cessé de penser à moi, mais en réalité, elle me croyait mort et avait fini par me haïr. « Je pourrais passer toute ma vie à me faire pardonner, mais je crois que ça ne suffirait pas... Car tu es en colère et c'est normal... Donc nous avons trois options. Soit tu me dis tout ce que tu as sur le cœur et tu déverses toute ta haine. Soit tu me laisses tout t'expliquer. Soit tu t'enfuis en courant. Mais sache que si tu choisis de t'enfuir, je ne te laisserai pas faire. Je t'ai retrouvé et je ne suis pas près de te laisser partir. »

Oh non, je ne la laisserais pas partir. Je l'avais retrouvé et en plus, j'avais gagné un neveu. Elle avait essayé de la cacher dans des vêtements amples, mais quand je l'avais prise dans mes bras j'avais senti ses rondeurs de femme enceinte. Elle pouvait nier autant qu'elle le voudrait, j'avais une petite fille, et je me souvenais exactement comment était ma femme. D'après mes pronostiques, elle devait en être à son quatrième voir cinquième mois.

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Jason & Saige

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Son grand-frère Jason se tenait là face à elle après près de onze ans. Après qu'il l'ait abandonné seule dans cet orphelinat ses larmes n'avaient cessés de couler comme si on lui avait arraché son cœur une fois de trop. Jason était autrefois son grand-frère, son meilleur ami, celui pour qui elle aurait certainement tout donné, il avait été son modèle, son pilier sur lequel elle pouvait se reposer. Il était sa famille, sa seule famille, sa seule force elle la retrouvait en lui. Elle s'était finalement retrouvée seule, finissant par détester tout ce qui pouvait représenter la famille, la sienne l'ayant totalement abandonnée petit à petit. Son adolescence, la jeune femme l'avait très mal vécue, il ne fut pas un instant sans qu'elle ne pense à ce dernier. Ses cauchemars l'empêchait d'avancer, et tenter de noyer son chagrin dans l'alcool, les drogues et les soirées ne l'avait jamais aidé pour autant, bien au contraire, elle ne cessait de sombrer peu à peu. Malgré tout son père adoptif était parvenu à la raisonner, et à partir de ce jour-là elle avait éteint toute sa tristesse tout comme sa haine, à ses yeux son frère était mort. Il n'était plus que l'ombre d'un souvenir lointain. Bien entendu, son subconscient n'a jamais cessé de la tourmenter là-dessus, elle n'avait jamais réellement oublié son frère, mais tout cela était encré profondément en elle. Elle n'avait par ailleurs jamais parlé de son frère, jamais, si ce n'est une fois très brièvement à son mari.

Son frère n'avait pas vraiment changé, il avait certes bien grandit, il était devenu un homme, mais ses traits étaient restés les mêmes. Combien de fois avait-elle espérer le revoir autrefois, combien de fois avait-elle espérer pouvoir à nouveau le prendre dans ses bras et le serrer très fort ? Aujourd'hui, il se tenait là, face à elle comme elle l'avait souhaitée et pourtant la haine qui était en elle vis-à-vis de lui prenait le dessus sur toutes ses autres émotions. En réalité son cœur était meurtri, elle avait mal, très mal, elle avait cette boule à la gorge. Elle était partagé entre la colère et la mélancolie, tandis que la colère prenait malheureusement le dessus. « Je ne sais pas à quoi, je m'étais attendu... À tout et à rien en même temps... Je pourrais passer toute ma vie à me faire pardonner, mais je crois que ça ne suffirait pas... Car tu es en colère et c'est normal... Donc nous avons trois options. Soit tu me dis tout ce que tu as sur le cœur et tu déverses toute ta haine. Soit tu me laisses tout t'expliquer. Soit tu t'enfuis en courant. Mais sache que si tu choisis de t'enfuir, je ne te laisserai pas faire. Je t'ai retrouvé et je ne suis pas près de te laisser partir. » En colère ? En colère, au non, elle ne l'était pas, elle était bien plus que cela. Ses paroles, elle les entendaient à peine, le choque, la surprise de le revoir du jour au lendemain sans qu'elle n'ait rien demandé était beaucoup trop pour elle. « Toute ma vie à me faire pardonner... », « en colère... », « ce que tu as sur le cœur... haine... », « si tu choisis de t'enfuir... ». Ces mots étaient les seuls qu'elle avait pu enregistrer un temps soit peu. Elle n'en revenait pas, pensait-il que les choses changeraient, que tout redeviendrait comme avant ? « Je n'ai besoin d'aucune explication, après tout ça doit être de famille de vouloir m'abandonner. Je crois que tu ne te rends même pas compte... » Si elle continuait elle aurait fait resurgir ses faiblesses, ce qui était hors de question c'est pourquoi elle ferma son ordinateur portable assez violemment sans réel contrôle et rangea précipitamment ses affaires dans un fouillis total ne prêtant même pas attention à ceux étant important. « Tu veux que je te dise ? T'es certainement la personne la plus égoïste que je n'ai jamais connu. Quand je pense que tu étais quelqu'un d'important pour moi, que je faisais ton éloge auprès des autres alors qu'en fait tu es comme papa, un lâche. » Oh, oui elle le détestait, ces paroles elle finirait certainement par les regretter, car elle savait au fond d'elle-même qu'elle n'aurait pas dû le comparer à leur père, mais c'était plus fort qu'elle, et se contrôler en cet instant lui était tout simplement impossible. « Je ne veux plus te revoir, jamais, il y a bien longtemps que tu as déserté mes pensés, tu n'es plus rien pour moi, plus rien. » Elle rangea précipitamment les deux dernière feuilles qui se tenait sur la table qu'elle chiffonna presque en les rangeant dans son sac et ajouta sous le coup de la colère toujours tandis que quelques personnes s'étaient retournés bien trop curieux de savoir ce qu'il se passait. « T'es excuses tu sais ou tu peux te les mettre, je veux rien avoir à faire avec toi, tu es mort pour moi tout comme papa et maman. » Énoncer la mort de leur père et leur mère lui déchirait le cœur, la haine avait certes prit le dessus, pourtant sa voix s'était presque mise à trembler, car bien qu'elle avait enfouie sa peine et sa douleur il y a des années de cela, elle n'avait malheureusement pas prévu que son passé ferait un jour surface et encore moins de cette façon.

**Jason Simmons**

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Saige & Jason

J'avais l'impression que le monde était en train de s'effondrer autour de moi. Ma sœur était là. Physiquement, c'était elle. Bien entendu, elle avait grandi, elle avait pris des formes, elle était vraiment devenue une jolie femme. Elle devait en faire chavirer des cœurs. Elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à maman. J'avais beau chercher, je ne retrouvais aucune trace de ressemblance avec notre père, heureusement pour elle. Pourtant, quand je ne regardais que ses yeux et ses expressions, je ne la reconnaissais pas. Elle était si différente. J'avais tant de fois imaginées ce qu'elle avait ressenti, mais en voyant, ses expressions, je venais de me rendre compte que toutes mes imaginations étaient vraiment loin de la réalité.

« Je n'ai besoin d'aucune explication, après tout ça doit être de famille de vouloir m'abandonner. Je crois que tu ne te rends même pas compte... Tu veux que je te dise ? T'es certainement la personne la plus égoïste que je n'ai jamais connu. Quand je pense que tu étais quelqu'un d'important pour moi, que je faisais ton éloge auprès des autres alors qu'en fait tu es comme papa, un lâche. Je ne veux plus te revoir, jamais, il y a bien longtemps que tu as déserté mes pensés, tu n'es plus rien pour moi, plus rien. T'es excuses tu sais ou tu peux te les mettre, je veux rien avoir à faire avec toi, tu es mort pour moi tout comme papa et maman. »

J'avais l'impression de recevoir des centaines de coups de poignard dans le cœur. Elle venait de me faire le plus grand reproche qu'on puisse me faire : me comparer à mon père. Cet homme qui passait plus de temps à boire, qui revenait à la maison pour vomir sur le canapé, juste après s'être affalé comme un porc sur le canapé. Elle venait de me comparer à l'homme qui nous avait torturés, battu, terrorisé pendant notre enfance. Je ne voulais pas être méchant avec elle, mais elle m'avait balancé ses horreurs et avait l'intention de s'en aller. Je ne voulais pas qu'elle parte alors je l'ai pris par le bras. « Tu crois vraiment que je suis comme lui ? Est-ce que lui, serait resté avec toi pendant la nuit quand tu avais peur ? Est-ce qu'il aurait été là quand tu es tombé dans la cours de l'orphelinat ? Alors oui, je t'ai abandonné... »

En réalité et en y repensant, c'était elle qui m'avait abandonné. J'avais cru qu'elle me suivrait, qu'elle avait assez confiance en moi pour me suivre au bout du monde. Mais ce soir-là, quand elle m'a lâché la main et qu'elle s'est arrêtée quelque chose s'est brisé en moi. Je suis parti sans elle, c'est vrai et il n'y a pas eu un jour sans que je l'aie regretté. J'ai passé des nuits à penser à elle. Je m'étais demandé où elle était, ce qu'elle faisait. Mais, malgré, ma culpabilité, il y avait cette voix au fond de moi. Cette voix me disait qu'au fond, j'étais parti, mais c'est elle qui avait lâché ma main. C'est elle qui n'avait pas voulu me suivre, c'est elle qui n'avait pas eu assez confiance en moi pour me suivre, c'est elle qui avait rompu notre promesse : toi et moi contre le monde.

« Tu es persuadé que je t'ai abandonné et c'est vrai. Je suis parti, et je m'en suis voulu et je m'en veux encore aujourd'hui. Mais est-ce que tu t'es déjà demandé si ce n'est pas toi qui ne m'a pas abandonné... »
Et mince, je n'avais pas l'intention de lui dire ça, mais en entendant ses paroles, la colère était montée en moi. Sans le vouloir, j'avais haussé la voix. Tout le cyber café, nous regardait, et je n'aimais pas que tout le monde me regarde. Mais je ne sais pourquoi, peut m'importe, j'avais besoin de libérer mes nerfs. « Écoute, tu crois que je t'ai abandonné par choix... Tu crois que je ne t'aimais pas et que c'est pour ça, je t'ai abandonné... Et bien, tu as tout faux. Je ne pouvais pas rester... »

Je savais qu'un jour, je serais obligé d'avouer à Saige pourquoi je l'avais laissé. Mais elle avait le droit de savoir. Ce n'était plus la petite fille, non, c'était une femme enceinte. J'espérais juste qu'elle ne se metterait pas à pleurer, car je savais réconforter la petite fille de 14 ans, mais une femme de 25 ans, j'en étais moins sûr. J'ai respiré un bond coup et j'ai essayé de rendre ma voix moins dure, même si j'étais en colère. « Il nous violait. Je pourrais tout te raconter, mais tu n'as peut-être pas envie de connaitre toute la vérité. Et je n'ai pas le droit de te laisser porter ce fardeau si tu n'en as pas envie. » Je lui ai enfin lâché le bras et je me suis rassis. J'espérais qu'elle viendrait, elle aussi s'asseoir, pour que nous puissions en discuter. « Je ne sais pas si ça peut changer ton opinion sur moi, mais je t'ai toujours aimé, et pour dire la vérité, j'ai essayé de te retrouver... » Mais quelques années au paravent, l'orphelinat avait brûlé, en portant toutes les chances de retrouver ma petite sœur.

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