Beaucoup préfèrent avoir un métier derrière un bureau et une sécurité assurée pour toute leur carrière, cependant ce n'était pas mon cas, il me fallait absolument être sur le terrain, c'était un besoin pour moi. En effet, j'avais le besoin de prendre des risques, de risquer de mourir en arrêtant des suspects, car je ne pouvais pas rester coincé entre quatre murs, cela m'était totalement insupportable. C'est pour cela que je pouvais dire que j'aimais mon métier, car il me permettait de me retrouver dans de nombreuses situations différentes, toutes plus originales les unes que les autres, mais toujours intéressantes. De plus, j'avais une équipe de rêve, avec laquelle je m'entendais parfaitement bien et de laquelle j'étais très proche.

Cependant, cela aurait pu changer en une seule seconde, alors que nous allions interpellé dans un motel à l'extérieur de la ville. En effet, ce jour là, nous sommes partis, seuls, mon équipier et moi, en direction d'un motel situé en dehors de la ville pour interpeller un suspect suite à un appel. Après un petit temps de route, nous finîmes par arriver au motel, et après nous être renseigner à l'accueil, nous nous sommes dirigés vers la chambre portant le numéro douze, celle du suspect. Mais avant que nous n'arrivions à sa chambre, en montant un escalier, nous vîmes un homme s'enfuir en courant, et mon équipier fit le choix de le poursuivre. Ayant confiance en mon équipier, je pris, quand à moi la décision de me rendre dans la chambre du suspect pour voir si je pouvais y trouver des preuves du meurtre de la jeune femme sur lequel nous enquêtions.

Entrant dans la chambre du suspect, je me mis à chercher des preuves, et en très peu de temps je fini par trouver le permis de conduire de notre victime dans un tiroir du bureau de la chambre, que le tueur avait pris en guise de trophée suite à son acte criminel. Sans attendre, je pris le permis et le mis dans un petit sac en plastique que je rangea ensuite dans l'une de mes poches, suite à quoi je retirais mes gants que j'avais mis en entrant dans la pièce pour ne pas rendre inutilisables les indices, puis je partis en vitesse à la recherche de mon équipier et du suspect.

Je commençais par partir dans la direction dans laquelle je les avais vu partir quand le suspect s'était enfui du haut de l'escalier, puis, après quelques instants à chercher, je me retrouvais dans l'incapacité de les trouver. C'est à ce moment là que j'entendis un coup de feu retentir, et, me fiant à ce coup de feu, je me remis à chercher mon équipier et le suspect, finissant par arriver dans un parking où avait été tiré le coup de feu. Je m'approchais donc de plus en plus de mon coéquipier et du criminel, mais, alors que j'arrivais à leur niveau, je voyais le criminel pointé son arme sur mon équipier, et mon coéquipier qui ne réagissait pas, ce n'était pas normal, qu'est-ce qu'il faisait. Sans attendre et sans réfléchir, je plongea sur le côté, pour pouvoir tirer sur le suspect sans risquer de toucher mon équipier, et je fis feu, touchant le suspect à l'épaule, le faisant lâcher son arme et tomber au sol.

Je me rendais ensuite auprès de mon équipier pour lui demander ce qu'il se passait, et il m'avoua que pendant un instant, il cru voir en notre suspect l'un de ses proches et que cela l'avait légèrement perturbé, mais qu'il allait mieux, maintenant. Je lui souriais, soulagée qu'il aille mieux, puis il me demanda si cela me tentait d'aller boire un verre avec lui, notre journée venant de se terminer par cette arrestation.

J'aurais apprécier boire un verre avec mon équipier, c'est vrai, mais je ne pouvais pas, pas ce soir, car je devais me rendre dans un restaurant pour y retrouver quelqu'un, une vieille amie perdue de vue depuis longtemps. Je lui répondis donc négativement en lui expliquant que cela serait pour une prochaine fois car j'avais quelque chose de prévu.

Je pris ensuite ma voiture pour me rendre au bar dans lequel je devais retrouver mon amie, et après quelques minutes, j'arrivais à destination, garant ma voiture sur le parking. En sortant de ma voiture, je reçu un message de l'amie que je devais retrouver ici, me prévenant qu'elle ne pourrait pas venir à cause d'une affaire urgente mais que nous nous reverrions quelques jours plus tard.

Après avoir reçu le message, je me mis à penser à rentrer chez moi, me disant que je ne pourrais pas profiter de cette soirée dans un bar, mais au final, me rappelant que j'étais déjà devant l'entrée du bar, je fis le choix de rester, et j'entrais dans le bar, me rendait au comptoir pour commander quelque chose à boire, comptant bien profiter de cette soirée même si j'étais seule.

 

Alors que j'avais eu une journée difficile, et que j'avais faillis assister à la mort de mon équipier lors d'une intervention, je décidais de ne pas aller boire un verre avec lui ce soir pour fêter cette affaire qui venait d'être résolue, car je devais rejoindre une amie dans un bar pour une soirée entre filles.

Cependant, alors que je venais d'arriver devant le bar dans lequel nous devions nous retrouver, je recevais un message de mon amie qui me disait qu'elle ne pourrait pas venir, mais cela ne m'empêcha pas d'entrer dans le bar pour profiter de cette soirée, seule.

Une fois dans le bar, je me rendis au comptoir pour commander un truc à boire, un truc fort pour me mettre dans l'ambiance de la soirée. Après quelques secondes, le serveur m'apporta un verre rempli et je le remerciais, commençant à boire seule en étant souvent interrompue par des hommes qui semblaient intéressés par moi mais qui semblaient juste avoir beaucoup trop bu, et ma soirée commençait par du recalage d'hommes, surtout que le seul qui occupait mon esprit n'était pas présent actuellement, et que je n'osais pas lui dire ce que je ressentais pour lui.

Après avoir fini mon verre, je commençais à me mettre dans l'ambiance de la soirée, voyant beaucoup de monde autour de moi et constatant qu'il en arrivait toujours plus. Au milieu de toutes ses personnes je préférais rester au bar et parler avec le serveur qui était sûrement l'homme le plus sobre du bar et le plus gentil.

Notre discussion était souvent interrompue par les commandes diverses et variées des clients, mais nous arrivions tout de même à nous parler, et je dois dire que j'appréciais le fait de pouvoir parler à cet homme qui avait beaucoup de choses à dire, que ce soit sur lui, sur le bar, ou sur un tas d'autres choses.

Au début, notre conversation se dirigea sur les présentations, et j'appris comme cela que le jeune serveur s'appelait Evan, qu'il avait vingt-cinq ans et qu'il était originaire de Londres mais qu'il avait grandi ici, étant arrivé à ses cinq ans. Par la suite, il se mit à me parler du bar dans lequel nous nous trouvions, m'expliquant que le grand patron n'était que très rarement présent car il se trouvait dans son autre bar, dans une autre ville, et il me confia aussi qu'il ne portait pas vraiment le patron dans son cœur, car celui-ci ne supportait pas que tout ne se passe pas comme il le voulait. Lui souriant, je lui répondis donc que cela ne devait pas être simple de travailler ici tous les jours, puis il me répondit qu'il s'y était fait et qu'il aimait rencontrer des personnes en tenant le bar.

Quelques minutes plus tard, nous devions arrêter de discuter car les clients se faisaient trop nombreux pour qu'il ait du temps à me consacrer et je me décidais à m'aventurer dans le bar pour voir ce qui s'y passait. En marchant, je me préparais à voir de tout, que ce soit des personnes s'embrassant dans les coins, des gens bourrés en train de vomir, etc... Mais jamais je n'aurais pu me préparer à ce que j'allais voir.

En effet, alors que je marchais dans le bar, regardant autour de moi, je fini par voir quelque chose qui me choqua totalement et auquel je ne m'attendais pas du tout. Ce que je vis, c'était Bryan, l'homme qui occupait toutes mes pensées depuis plus d'un an à présent, en train d'embrasser une jeune femme blonde, et cela insupporta totalement, je ne pouvais pas accepter de voir cela, c'était trop dur.

En voyant cela, je sentis les larmes me monter et je pris la décision de partir le plus vite possible de se bar pour rentrer chez moi et pleurer dans mon coin, sans que personne ne me vois. Cependant, je ne pus même pas retenir mes larmes assez longtemps, et à peine sortie du bar, devant la porte de celui-ci, mes larmes commencèrent à couler sur mes joues.