« Le désir est toujours désir de quelque chose. Ce « quelque chose » nous manque, que nous en ayons un besoin vital ou non. On a déjà tous connu ce désir ardent, passionnel qui nous consume de l'intérieur et brûle nos ailes sans nous empêcher de nous envoler pour autant.
Certains ont de la chance, ce désir n'a pas encore chuté, ils sont toujours en pleine plénitude et rien ne peut les arrêter, ils connaissent un vrai bonheur. D'autres ont connu la chute brutale. Celle qui fait mal. Celle dont on se souvient. Dont on garde un goût amère et une part de tristesse ou de mélancolie. A jamais marquées en eux, ils apprennent à vivre avec cette blessure qui a dû mal à cicatriser. La désillusion est le pire des malheurs.
On vit tous au dépend de quelqu'un. On a tous besoin d'une personne sans qui nous avons l'impression de n'avoir aucune place dans ce monde. Tout va pour le mieux quand elle est là, quand elle prend soin de vous mais une fois qu'elle vous lâche dans le vide, c'est la chute libre droit vers la réalité qui fait mal. Qui êtes-vous ? Où est votre place ? Qu'est-ce que vous faîtes ici sans elle ? Qu'aurais-je pu faire pour la retenir ? Pour éviter tout ça ?
Le manque est le pire des sentiments. On s'imagine tous des scénarios de comment on aurait pu réagir pour éviter cette situation. On essaie parfois même de se convaincre qu'elle va revenir, qu'elle n'est pas en réalité partie cette personne si chère. Mais elle ne reviendra pas, car vous avez merdé ou qu'en réalité elle n'était pas la personne qu'elle disait être. Ça fait mal la réalité n'est-ce pas ? Et maintenant, que voulez-vous ? »